
03 Mar L’évolution du marché viticole, selon Thierry Rustmann
Le champ des transactions des propriétés viticoles est maintenant réparti clairement en deux pôles bien définis :
D’un côté, les grandes appellations avec de beaux terroirs, de très beaux outils de production et une excellente distribution des vins, laissant un compte d’exploitation largement bénéficiaire.
Les prix à l’hectare de telles propriétés, aptes à produire des vins de Cabernet ou de Merlot de grande classe, sont compris entre 400 000 et parfois 3 000 000 d’euros l’hectare.
À l’opposé, il existe une recherche forte pour des appellations moins prestigieuses. Parmi elles, les Bordeaux, Côtes de Bordeaux et Graves, qui sont tout à fait capables de produire des vins de qualité et où l’on trouve des domaines possédant de belles demeures, pouvant servir de résidence d’agrément ou d’outil réceptif pour de l’œnotourisme.
Dans ce cas, les résultats du compte d’exploitation ont moins d’importance au regard des investisseurs.
Entre ces deux pôles où la demande est soutenue, il y a malheureusement une quantité assez importante de propriétés manquant de charme et possédant des terroirs « ordinaires », qui ont le plus grand mal à trouver preneur.
Incontestablement, un changement est intervenu depuis quelques années, et semble vouloir se poursuivre quant à la valorisation des prix des terres à l’hectare.
Sur des appellations comme Saint-Émilion, Pomerol, et les Communales du Médoc, les hausses sont vertigineuses et pour l’instant ne semblent pas avoir atteint leur plafond.